Le retour

De retour en France, je m'accorde un week-end à Toulouse en compagnie de ma sœur et de son copain. Quel plaisir de les retrouver !
Après une nuit escale à Pau chez mon parrain, je reprends la route pour ma dernière étape.

Ce matin-là dans le Béarn, en guise de bienvenue, il pleut !
Sur le chemin je m'offre une viennoiserie. Au cours du voyage j'ai trouvé de bons pains, plus rarement du bon fromage ou du bon vin, mais alors en terme de viennoiserie/pâtisserie, je n'ai jamais rien trouvé qui arrive à la cheville de celles de nos boulangeries françaises !

Les kilomètres passent et l'excitation monte. Je rentre dans mon village, j'aperçois ma maison au loin, plus que quelques mètres... Et finalement, j'arrive !
Je retrouve mes parents, ma maison, et après avoir été absent aussi longtemps, je suis heureux d'être là !

Nous montons à l'école de mon village. Au cours de mon voyage j'ai correspondu avec les élèves pour leur faire partager ce que je vivais. Ils m'attendent et ils brandissent de grands drapeaux qu'ils ont faits eux-mêmes, et qui correspondent aux pays où je suis passé. Quel accueil !


Après avoir parcouru des milliers de kilomètres, manqué cruellement de douches, crevé à quatre reprises, traversé les Andes et l’Himalaya, mangé des nouilles de riz à tous les repas pendant un mois, soudé dans le désert, rencontré des personnes incroyablement hospitalières, rêvé de foie gras, de Jurançon et de confit de canard, dormi sous la tente mon opinel à la main pour me protéger de lapins que j'imaginais être des ours, bu du lait de jument fermenté et en avoir redemandé, retrouvé de la glace dans ma bouteille au petit matin, réparé réparé réparé et encore réparé mon vélo, m'être baigné à cheval dans un lac à 3000 m d'altitude, demandé de l'eau dans 35 langues différentes, vu des paysages de montagne absolument magnifiques, après l'avoir rêvé, un peu appréhendé, parfois subi mais la grande majorité du temps adoré, j'ai finalement accompli ce voyage autour du monde à vélo ! Quelle satisfaction !

Et pour conclure sur les vers du poète Joachim Du Bellay :

Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage,
Ou comme cestuy-là qui conquit la toison,
Et puis est retourné, plein d'usage et raison,
Vivre entre ses parents le reste de son âge !

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